Porter une tête de camion sur un tricycle : La vie, c’est ça ? Publié le 23/12/2024 Il y a des moments où, en rentrant chez soi, après une fête, un mariage, on se retrouve seul avec ses pensées. En 2021, c’était ça pour moi, un retour d’un mariage à Porto Novo. Tout autour de moi était célébration, rires, bonheur partagé. Mais moi, dans ma tête, c’était tout sauf ça. C’était une époque sombre. J’étais perdu, pris dans une tempête de doutes, de questionnements sans réponse. Et pourtant, la vie continue, les gens célèbrent, et moi je restais là, pris entre deux mondes, entre ce que je devais être et ce que j’étais vraiment. Rêve lourd, 2021, print avalaible in desired dimension, delivered with an NFT. © Komy Thomas Ce moment-là, j’ai pris une photo. Un tricycle. Et dessus, une tête de camion. Tu te dis : « Qu’est-ce que ça veut dire ? ». C’est exactement ce que je me suis dit. C’est absurde. Mais dans cette absurdité, il y a tout un message sur la vie, sur nos choix, sur notre place dans ce monde. La question que je me pose aujourd’hui, à la fin de cette année, c’est : pourquoi on se retrouve parfois à porter des fardeaux bien plus lourds que ce qu’on devrait ? Pourquoi on se sent parfois comme ce mec, qui roule avec un tricycle, portant une tête de camion ? Pourquoi la société nous pousse à prendre des décisions, à avancer dans une direction qu’on n’a pas choisie, avec des ressources qui ne suffisent même pas à nous faire avancer ? Et si on s’arrêtait un instant pour remettre en question tout ça ? Nos structures sociales, nos attentes, nos rêves qui semblent imposés de l’extérieur. Cette course folle pour obtenir des choses qui, au fond, ne nous appartiennent pas vraiment. La pression, l’apparence, le besoin constant de prouver qu’on est quelque part dans la vie. Mais à quel prix ? Et si tout ça, c’était juste une illusion ? Et la santé mentale, dans tout ça ? Cette société où tout va si vite, où tout est constamment en mouvement. Est-ce qu’on a vraiment le temps de se poser ? Est-ce qu’on prend le temps de comprendre ce que l’on ressent, de soigner ce qui est brisé à l’intérieur ? Parce qu’au final, c’est bien ça, non ? Notre bien-être, nos relations humaines, nos choix de vie, tout ça passe avant tout par cette capacité à écouter ce qui se passe en nous. Mais combien de fois avons-nous ignoré ce besoin, ce cri intérieur, juste pour aller dans le sens que l’on attend de nous ? Et puis, il y a cette envie de quitter, de fuir, quand tout devient trop lourd. Cette tentation de tout laisser derrière, de partir ailleurs, de tout effacer. C’est une pensée qui nous traverse tous à un moment ou à un autre, non ? Mais est-ce que quitter résout vraiment les problèmes, ou est-ce que c’est simplement fuir ce qu’on n’arrive pas à affronter ? Je regarde cette photo, cette scène absurde, et je me demande si on ne fait pas tous ça à un moment donné : on porte des choses trop lourdes, des attentes, des rêves, des rôles imposés. Et pourtant, on continue de rouler, même quand ça semble impossible. On avance, parce que c’est tout ce qu’on sait faire. Mais est-ce que c’est vraiment ce qu’on veut ? La fin d’année, c’est un moment pour réfléchir à tout ça. Pour se poser des questions. Qu’est-ce qui est vraiment important pour nous ? Qu’est-ce qui mérite notre énergie, nos rêves, notre temps ? On a tous des poids à porter, mais à la fin, la vraie question, c’est : comment on choisit de les porter ? Parce qu’au final, c’est peut-être ça qui fait toute la différence. Si tu veux, cette photo, elle peut te rappeler que, parfois, ce qui semble absurde et lourd, c’est juste une étape. Une étape dans ce voyage compliqué qu’on appelle la vie. Et peut-être qu’en la regardant, tu te rappelleras que l’on a tous des moments où l’on doute, où l’on se sent perdus, mais c’est dans ces moments-là que la réflexion devient essentielle. Peu importe la route, peu importe la charge, l’important, c’est de ne pas oublier de s’arrêter pour poser les bonnes questions, pour se demander ce qu’on veut vraiment, et surtout, pour se donner la permission de choisir la voie qui nous fait vraiment sens. PS: Il reste encore quelques copies imprimees pour ceux qui veulent en avoir un. En savoir plus sur komy thomas Subscribe to get the latest posts sent to your email. Saisissez votre adresse e-mail… Abonnez-vous